ROSA et la maternité? :
Le 13 et 14 mai 2014 à Ursa Minor (Site Mosser: 11, rue de l'Egalerie) Saint Etienne. Séance à 20h30.
« Mais Madame, ne
croyez pas que cet aigle en rien vous distingue.
Un aigle, au fond,
un aigle, nous en avons tous. »
Fabrika karabinova & La Compagnie Scolopendre présententprojet M (Si la femme enceinte était à l'image de Prométhée ?)
Inspiré du texte d’André Gide, Le Prométhée Mal Enchaîné Danse: Ephia Gburek Composition électroacoustique: Laurent Grappe Décor: Raphaël Thibault
Et si la femme enceinte était à l’image de Prométhée ? Pour l’amour de l’homme, elle ravit l étincelle créatrice. A la suite de ce rapt, son ventre s arrondit comme le rocher du Caucase. Un fardeau précieux pour l avenir pèse en elle, l’oblige à ralentir, lui enseigne la solitude. Et cet aigle dans son giron, qu’elle va apprendre à aimer, qu’elle nourrit d’abord avec son sang puis avec son sein, cet aigle lui prêtera-t-il ses ailes?
Ce spectacle à forte poésie visuel se situe à cheval entre les arts de la marionnette et la danse. Une danseuse enceinte, pleine de vie et d’appréhension, souhaitait documenter la métamorphose de son corps, son humeur changeante, son ressenti de l’être qui poussait en elle. Pendant les neuf mois de gestation et les mois qui ont suivi la naissance de son enfant, elle danse, dessine, écrit, et trace des parallèles entre le mythe de Prométhée et ses ressentis personnels. Elle expose une histoire gravide pleine de paradoxes et de risques, où l’amour ne vient pas sans un effacement irraisonné de soi. Elle s’appuie sur le texte d’André Gide dans lequel Prométhée développe de l’amour pour l’oiseau qui vit de lui. Alors que Prométhée faiblit, l’aigle devient gras, fort, resplendissant et finit par emporter le héros loin de son rocher.
visitez:
site web d'Ephia www.djalma.com
site web de la Compagnie Scolopendre: http://compagnie-scolopendre.over-blog.com/
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RépondreSupprimerNote de spectateur : Ephia a conçu le spectacle alors qu'elle attendait Philémon (deux ans déjà), avec ses interrogations et ses vertiges de danseuse, avec un corps métamorphosé en lieu cocon, le nid d'aigle... S'appuyant sur le mythe de Prométhée et le texte de Gide (Le Prométhée mal enchainé), elle émet alors l'hypothèse d'un aigle non pas strictement comme l'élément extérieur qui rapetisse la chair mais qui prend naissance dans la chair même, enflant le corps retraduit comme cavité nourricière, au centre de toutes les préoccupations.
RépondreSupprimer>
> Un solo de danse d'une cinquantaine de minutes, avec des ombres, de l'argile, des allumettes, des lueurs prométhéennes sorties tout droit d'une nuit d'obscurités, un corps gigantesque dansant au clair de lune, la musique de Laurent en mode improvisatoire et la langue de Gide déclinée par la voix d'Ephia. Le spectacle à chaque représentation repose la question de la sincérité, quel est ce corps nouveau au plateau qui déjà n'est plus celui de l'après - (juste après) - délivrance, quelles distances à prendre, comment la voix féminine s'intercale avec la musique et comment sons et voix kaléiedoscopent le récit, se complémentent dans la transgression du silence... Âmes sensibles ne pas s'abstenir.